[p. 1] Ce 6 avril.
Cher Dumas 1,
Depuis deux mois je suis plongé dans un travail effroyable qui me prend mes journées et m’envoie le soir dans mon lit : j’ai été retenu en outre par toutes sortes de petits maux et d’accidents ; je ne peux davantage dans ce moment-ci, occupé jusqu’au dernier moment à finir mes tableaux, vous aller demander si vous voulez bien me confier pour le mettre à l’exposition le tableau du Tasse à l’hôpital des fous 2.Si vous me le permettez, j’enverrai chez [p. 2] vous d’ici à deux ou trois jours des personnes soigneuses et accoutumées en maniement des tableaux pour l’enlever et le transporter.
Je vous embrasse.
Eug. Delacroix