1777-06-27, de Voltaire [François Marie Arouet] à Conseil de régence de Montbéliard.

Messieurs,

Je présume que vous ne pouvez avoir le temps de règler vos affaires, et d'arranger mon paiement définitif de la somme principale que vous devez me restituer, dans ce premier semestre de l'année où nous sommes.
Ma Lettre même ne vous parviendra qu'à l'expiration de ce semestre. Vous savez combien ma situation est douloureuse.

Je vous prie dumoins, Messieurs, de vouloir bien éxiger du Sr Rozé qu'il ajoute au paiement qu'il doit me faire de quatorze mille Livres au dernier Juin, le paiement de Trois mille cinq cent Livres pour les intérêts échus d'une année, des soixante et dix mille Livres qui auraient dû m'être remboursés. C'est une bien faible ressource dans le triste état où je suis; vous ne me la refuserez pas.

J'ai l'honneur d'être avec tous les sentiments que je vous dois

Messieurs

Vôtre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire