à Ferney 12e avril 1777
Je vous remercie, Monsieur, de la copie que j'ai enfin reçue de cette Lettre de crédit que j'avais donnée à Perrachon.
Je n'en ai jamais eu d'autre copie que celle que vous me faittes parvenir aujourd'hui, dans vôtre paquet du onze avril. Elle m'était d'une nécessité indispensable. Elle prouve que Perrachon ne devait prendre de l'argent, qu'à mesure de ses besoins, et qu'il devait me rembourser à Ferney à mesure de ce qu'il aurait pris chez vous. Il a trop abusé de ma facilité, il a tout tiré de vous en une semaine, et ne m'a rien remboursé. Je serai plus circonspect à l'avenir, mais je serai toujours très sensible à vos bons offices, et entièrement, Monsieur, vôtre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire