à Lyon 9 xbre 1754
J'ay reçu votre lettre mon cher monsieur et je craignais que vous n'eussiez pas reçu les miennes.
Je vous remercie de la bonté que vous avez de me payer par mr Turkeim le quartier échu le 1er octobre. Vous me rendrez par là le plus grand service. J'avais prévenu vos vues en vous proposant de me payer doresnavant de six mois en six mois, je suis charmé que cette facilité vous convienne. Vous prendrez d'ailleurs doresnavant touttes les mesures qu'il vous plaira soit avec mr Turkeim soit avec mr Tronchin, mon banquier à Lyon, qui est mon amy et parfaittement honnête home. Je m'en remets entièrement à votre volonté et à votre amitié, étant de tout mon cœur monsieur votre très humble et obéissant serviteur
Voltaire