11e juillet 1776
Souffrez, Monsieur, que je vous détourne un moment de vos occupations, pour faire encor mon compliment au ministre qui vous a conservé une place dans laquelle vous pouvez faire du bien.
C'est une de mes consolations dans ma triste vieillesse accablée de maladies, que vous m'aiez mis à portée de vous écrire quelquefois, et de vous dérober quelques instants.
Je m'imagine que mes amis qui sont les vôtres ont le bonheur de vous voir comme auparavant. Je me persuade surtout que Mr Le Marquis De Condorcet est celui qui a conservé avec vous la liaison la plus suivie. Trouvez bon que je vous adresse cette Lettre pour lui, et surtout que je vous renouvelle le sincère attachement que vous m'avez inspiré.
Conservez un peu d'amitié pour le vieux malade.
V.