à Ferney 2e janvier 1776
La situation de Monsieur De Voltaire est telle, Monsieur, que vous lui causeriez une perte considérable, si vous ne lui fesiez pas toucher son semestre à l'échéance, aiant fait tous ses billets à ses créanciers pour le 8 de ce mois de janvier.
Il ne parait point du tout nécessaire que vous fassiez vous même le voiage de Bâle. Rien n'est plus aisé que de faire passer de l'argent par les voitures publiques de Bâle à Genêve. Mr de Voltaire vous sera très obligé si vous voulez bien lui envoier son argent soit en seul envoi, soit en deux.
J'ai l'honneur d'être bien véritablement, Monsieur, Vôtre très humble et très obéissant serviteur
Wagniere