31e janvier 1770 à Ferney
Je me flatte, Monsieur, que vous avez fait partir par le coche les quatorze mille francs que vous m'aviez promis, et sans lesquels je ne puis satisfaire mes créanciers.
Je suis persuadé que vous avez pris toutes les précautions nécessaires pour m'envoier cet argent par le coche de Berne à Genêve, et que vous voudrez bien m'écrire pour m'en donner avis. Je compte donc n'avoir que des remerciements à vous faire, ils sont proportionés à mes besoins, et aux attentions que vous voulez bien avoir pour moi.
J'ai l'honneur d'être bien véritablement, Monsieur, vôtre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire