30e 8bre 1772
Vous vous intéressez, mon cher ami, à Mr de Morangiés.
Il me mande du 21, qu’il est résolu à s’aller mettre lui même en prison, puisque on y a mis le chirurgien Ménagé. Vous m’écrivez du 25 qu’on le dit à la conciergerie. Cette démarche est triste, mais elle est d’un homme sûr de son innocence. Aureste, il est bien étrange que le comte de Morangiés soit emprisonné, et que Dujonquai soit libre. Je vous suplie de lui faire parvenir sûrement cette Lettre, quelque part où il soit.
Je vous remercie du dépositaire. Je vous enverrai incessamment la leçon véritable.
Vous aurez l’épitre à Horace quand elle sera finie, et que j’en serai moins mécontent.
Pouriez vous avoir la bonté de m’instruire un peu de l’état des choses dans le procez de Mr de Morangiés? Je suis beaucoup plus en peine de cette affaire que du succez d’une tragédie.
Je vous embrasse bien tendrement.