10e 8bre 1771
On vient de condamner et de suprimer par un arrêt de conseil d’état, le discours admirable de Laharpe.
Je vous avais bien dit que vous ne saviez pas toutes les foires de Champagne. Malheureusement je les savais.
On me m’a point envoié les épreuves de ce qu’on a substitué à la Lettre de Mr Prost de Royer.
Je n’ai point vu non plus celles de la méprise. Un seul mot peut faire actuellement des affaires très sérieuses. Cette collection qu’on imprime sans me consulter, ne sera qu’une corde qui liera la victime. Il y a plus d’un an que je ne cesse de vous l’écrire; il serait bien nécessaire que je vous parlasse. Je doute fort que vos derniers volumes puissent entrer en France; et je suis très sûr que les amis de frère Pediculoso s’y opposeront.
Il y a encor quelque chose de plus triste.
Vale et me ama.
Le vieux malade V.