1771-06-29, de Voltaire [François Marie Arouet] à Charles Frédéric Gabriel Christin.

Vous savez, mon cher ami, que l’avis de Mr L’Intendant de Franchecomté vous donne entièrement gain de cause.
Son mémoire en vérité est aussi fort que le vôtre. Vos chers esclaves ont deux avocats aulieu d’un. Cecy fera connaître au conseil le désintéressement de l’église et son renoncement aux biens de ce monde. On n’a jamais donné de plus belles preuves d’équité et d’humanité que ces chanoines. Vous ne serez pas dans leur prières, mais vous serez à jamais dans leur souvenir.

Adieu, mon ami, si j’étais plus jeune j’irais à vôtre retour au devant de vous avec des branches de laurier.

V.