1771-05-16, de Pierre Pomme à Voltaire [François Marie Arouet].

Oui, monsieur, je guéris les démoniaques; je rends la vue aux aveugles; je fais marcher les boiteux, je ressuscite enfin les morts, & j’apprends à tout l’univers la manière simple d’opérer des merveilles; mais je n’ai pu parvenir encore à guérir les entêtés, les fanatiques, & les méd. de mauvaise foi; & c’est là le miracle qu’il faudrait opérer … j’en avais entièrement perdu l’espoir; je sens aujourd’hui mon courage se ranimer en lisant votre encyclopédie: quand je vous entends célébrer mes miracles, vous m edonnez envie d’en faire.
Je reprendrai donc la plume pour attaquer de nouveau cette secte perverse, ennemie du vrai, pour ne pas dire de tout bien. En attendant que je vous fasse hommage de cette nouvelle production, recevez je vous prie celui des sentiments distingués avec lesquels je suis, &c.

Pomme