31^e X^bre 1770

Mon cher Bélisaire, m^r Gaillard a du mérite en prose; M^r De L’Ile a du mérite en vers; M^r Marin en a en vers et en prose.
Je crois qu’à moins qu’il ne se présente quelque grand seigneur absolument nécessaire, ces trois personnes sont le vrai fait de l’académie.

M^r Marin a par dessus tous ceux qui se présentent un droit bien fort et bien râre, celui d’avoir rendu mille services aux gens de Lettres. Ajoutez qu’il hait les bigots, et qu’il aime passionément la liberté accadémique. Je sais qu’il y a de petites difficultés, mais je les crois frivoles. Parlez moi à cœur ouvert, et aimez moi.

Le vieil hermite de Ferney V…