[December 1770]
On n’a point entendu parler d’Errata ni de cartons.
Tout est prêt pour le 4e volume. Il est très triste d’avoir été prévenus par Messieurs d’Yverdun. Il ne faut pas s’imaginer que leur entreprise soit infructueuse. Ils sont secourus par deux membres de l’académie des sciences et des belles lettres, et par un homme très savant et très laborieux. Ils ont l’avantage de corriger dans leur édition beaucoup de fautes grossières qui fourmillent dans l’Enciclopédie de Paris, et que Pankouke et De Saint ont eu l’imprudence de réimprimer. Cette faute capitale les force à donner un supplément qui renchérit le livre, et on aura l’édition d’Yverdun à une fois meilleur marché. Pour moi je sais bien que j’achêterai l’édition d’Yverdûn et non l’autre.
A l’égard d’une certaine édition que Monsieur Cramer fait pour Mr Pankouke je persiste à éxiger qu’on n’imprime aucune petite pièce de société que l’on m’impute, et que je serai peut être obligé de désavouer publiquement par des considérations indispensables que je communiquerai à Monsieur Cramer. Il est de la plus grande importance que je sache précisément ce que les nouveaux volumes contiendront. Tout cecy est beaucoup plus délicat qu’on ne pense, et les choses sont bien changées depuis deux mois. Je crois d’ailleurs qu’il n’y a pas un moment à perdre pour imprimer le 4e volume.
J’embrasse de tout mon coeur Monsieur Caro.