1770-07-06, de Voltaire [François Marie Arouet] à Joseph Vasselier.

Mon cher correspondant, jamais Tourte n'a habité dans mes terres.
Il vint un jour me prier d'intercéder en sa faveur. Je le renvoiai à Mr Hennin, résident à Genêve. J'écris à Mr Hennin au moment que je reçois vôtre Lettre. Il faut savoir si on a rendu à Tourte ses montres. En ce cas, il faut qu'il soit condamné à les remettre au sr Maroy auquel elles apartiennent, et c'est à quoi Mr Hennin pourait servir.

Si les montres sont encor confisquées je pense que Maroy pourait avec quelque protection s'accommoder avec les fermiers généraux. Je présume que cette affaire ne regarde qu'eux, et qu'elle n'est point du ressort de Mr le Duc de Choiseul. Mettez moi bien au fait. Toutes les choses auxquelles la bonté de vôtre cœur s'intéresse, intéresseront toujours le mien.

Mille tendres amitiés à Monsieur Tabareau.

Je vois que vôtre fou de Lyon n'aimait pas les bêtes puantes; mais il ne faut pas pour celà donner des coups de couteau à un Capucin car qui tue un Capucin pourait bientôt tuer un homme.