3e juillet [?1770] à Ferney
Monsieur,
Je vais écrire sur le champ, et ma Lettre partira demain.
Il faut que l'homme en question soit bien riche s'il n'est pas condamné. La malversation me parait évidente; et si Mr L'Intendant de Bourgogne a vû l'affaire par lui même, et ne l'a pas renvoiée à d'autres, je ne doute que vous ne fassiez rendre justice à la province.
Je suis d'ailleurs trop heureux, Monsieur, de trouver une occasion de vous témoigner mon dévoüement, et ma reconnaissance. J'ai L'honneur d'être pour toute ma vie avec ces sentiments inviolables
Monsieur
Vôtre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire