1770-06-17, de Pierre Michel Hennin à Gabriel Rigot.

Monsieur,

J'apprens par beaucoup de témoins que sous prétexte de visiter un Domestique de Mr de Voltaire à la porte de Cornavin on l'a insulté et qu'en particulier le sergent et le Visiteur ont vomi mille injures contre M. de Voltaire en présence d'un très grand nombre de personnes.
Je vous demande, Monsieur, que ces gens soyent punis exemplairement. Il me paroît inutile de vous dire que c'est moins le moment que jamais de fermer les yeux sur de pareilles insultes, et je suis bien sûr que vous y ferez l'attention que mérite une affaire qui n'est petite qu'en apparence.

J'ai l'honneur d'être avec la considération la plus distinguée

Monsieur

Votre très humble et très obéissant serviteur

Hennin