30e 7bre 1769, à Ferney
En réponse à vôtre Lettre du 7e septembre, mon cher correspondant, je vous dirai d'abord qu'il est démontré que je suis paresseux puisque je ne réponds que le 30; mais il est démontré aussi que je suis vieux et malade.
Je vous prie de remercier pour moi Mr De La Dixmerie, quoi qu'il ait parlé de Freron dans son ouvrage.
Permis à l'abbé Foucher d'ennuier; mais permis aussi à l'homme qui lui a déjà répondu de se moquer de lui.
Je suis très sensible à l'honneur que vous me faittes d'imprimer mes folies théâtrales. Quoi qu'on sache combien la fumée de la réputation pèse peu, on ne laisse pas de l'aimer.
Comptez que je dis une chose très vraie en vous renouvellant, Monsieur, les sincères assurances de mon estime et de mon amitié.
V.