1769-04-14, de Élie Salomon Reverdil à Jean Frédéric Herrenschwand.

… J'ai profité de mon séjour ici pr faire une course à Ferney où je me suis entretenu avec mr de Voltaire.
Il m'a montré le portrait enrichi que l'Imp. de R. lui a envoié. Il ne jure pls q par elle & la nome ma Catherine: il en reçoit des lettres q l'étonneroient encore si elles étoient écrites de Versailles. Un no͞e Wächter du Palatinat s'est avisé de le graver en médaille, & de mettre pr légende au revers il ôte aux nations le bandeau de l'erreur. Le cseil de G. a trouvé mauvais q employât son balancier sans son aveu. Le frap. a été interrompu, & V. regarde cet événemt coe un nouvel affront de la part de gens q lui ont déjà joué qqs mauvais tours. Gare s'il peut faire qqchose en faveur des natifs. J'ai trouvé chez lui un de vos anciens amis auquel j'ai fait grand plaisir d'aprendre votre retour. Il se nome je crois mr Durey de Marsan, neveu de l'Int. de Paris. Je lui ai do͞e votre adresse.

1000 resp. s. v. p. à mad. Je vs ai bien de l'obligaon de d'avoir déjà écrit à s. m. Je suis trop hrx d'avoir le bonheur de lui être connu. Je voudrois y joindre celui d'être honoré de ses ordres & de pouvoir la servir.

Recevez les assurances de ma parfaite c sidération & de mon dévouement….