19 xb[1767]
Vous m'abandonnez Caro dans le très triste procez malheureusement intenté en mon nom contre Monpitan.
Tout Gex me jette des pierres pour avoir voulu dépouiller de son bien un bourgeois de Prégni. Ce n'a pas été assurément mon intention. Je ne l'ay ny pu ny voulu. J'ay consenti que vous l'empéchassiez de détruire les chemins, mais je n'ay jamais ordoné à Baleidier d'agir pour lui ôter sa carrière. Le procureur de Monpitan me poursuit comme un tiran de châtau. Vous savez que les parlements frappent toujours sur la justice des Seigneurs et qu'on aime à nous écrazer. Cette affaire est infiniment désagréable, et demande le plus prompt remède. J'espère qu'elle sera terminée plutôt que les vôtres.
Je vous embrasse de tout mon cœur.