29 juillet [1767]
Mon divin ange vos Scites de Lyon sont prêts.
J'y ay fait tout ce que j'ay pu. Je pense que les Ilïnois ayant voulu imiter les Scites dans le cinquième acte, il sera bon de ne les jouer qu'une seule fois avant Fontainebleau, deux fois tout au plus.
Vous avez peutêtre vu la nouvelle édition du Cogé, régent au collège Mazarin, contre Belizaire. Pourquoy me foure t'il lâ? pourquoy une si étrange calomnie? Est il permis de prostituer ainsi le nom du roy? Et cela s'imprime avec permission! Et on me dit, méprisez ces sottises, laissez vous calomnier, laissez nous en rire! Quant à la Baumelle qui est de la clique de Fréron, les avoiers de Berne, plus essentiellement outragez que moy dans les ouvrages de ce misérable, viennent de s'en plaindre à M. le duc de Choiseuil. Si j'étais souverain à Berne je ne me plaindrais pas.
Mon cher ange mettez moy aux pieds de mes deux protecteurs, et soyez le troisième.
V.