mardy [May 1767]
Mon cher ami, je suis désespéré.
Je viens de recevoir le recueil; vous y avez mis ma Lettre à Mr De Beaumont; mais malheureusement vous vous êtes servi de la première édition et non de la seconde. On accuse dans la 1re un avocat, homme d'un grand mérite nommé Coqueley, d'avoir été complice de Fréron. Il a prouvé qu'il ne l'était point: c'est lui faire une injustice atroce que de mettre son nom avec celui de Fréron. Je vous envoie la seconde édition de cette Lettre; il n'y a qu'un carton à faire; mais ce carton est d'une nécessité absolue, sans quoi le volume n'entrerait jamais à Paris.
Je vous embrasse de tout mon cœur.