[c. 23 May 1766]
… Dimanche dernier (18 mai 1766), j'allai avec mon cher père trouver m. de Voltaire, qui nous fit mille caresses; je lui exposai mon sort et celui d'un enfant qui n'a jamais vu son père.
Il parut touché de compassion, et nous dit, en nous montrant l'estampe de la famille Calas, que notre tour viendrait, mais qu'il fallait prendre patience…. Voilà tout ce que j'ai à t'apprendre de notre malheureuse affaire. Notre cher enfant continue à prospérer; il s'informe de toi, il me console, et me fait trouver mes peines moins grandes; je t'embrasse mille fois, jusqu'à ce qu'il plaise au tout puissant de nous réunir.