1766-05-05, de Voltaire [François Marie Arouet] à Béatrix de Choiseul-Stainville, duchesse de Gramont.

Madame,

Votre département dans le ministère est toujours de faire du bien.
Je ne puis vous séparer de m. le duc, votre frère.

Souffrez donc que je vous supplie, madame, de lire cette lettre, qui n'est point une lettre du bureau des affaires étrangères, mais du bureau des bienfaits. J'ose vous prier de la lui faire lire quand il ne travaille point, supposé qu'il y ait de tels moments.

Soyez toujours ma protectrice auprès de mon protecteur.

Nous sommes à vos pieds, Marie Corneille et moi, son vieux père adoptif.

Agréez, madame, le profond respect et la reconnaissance de votre très humble, très obéissant et très obligé serviteur.

Voltaire