1765-05-06, de Voltaire [François Marie Arouet] à Étienne Noël Damilaville.

Mon cher frère, je croiais que le tableau et la gravure dont vous m'aviez parlé étaient faits, et qu'il ne s'agissait plus que d'acheter des Estampes.
Mettez moi au rang des souscripteurs de quelque manière que ce puisse être et de quelque manière que vous l'entendiez. Les noms de Calas et de Sirven remplissent mon cœur autant que les persécuteurs l'indignent.

Remarquons pourtant à la gloire de nôtre siècle, que le public se soulêve contre les fanatiques du Languedoc, et qu'Omer est l'objet du mépris général. Le nombre des honnêtes gens qui embrassent la vérité augmente tous les jours. Ils émoussent le glaive du fanatisme. Oh si les fidèles avaient la chaleur de vôtre belle âme que de bien ils feraient! Oh le beau chœur de musique qui finirait par Ecr: L'inf: