1763-12-08, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jean Robert Tronchin.

Si vous recevez, Monsieur, un paquet qu'on vous a adressé sous l'enveloppe de Mr le Controlleur général, je vous prie de le lire à vôtre loisir, et de m'en dire vôtre avis.

S'il vient chez vous un mr Gebelin, je vous suplie de vouloir bien lui donner vos conseils.

Si les éffets Royaux reprennent leur faveur, je vous prie encor de vouloir bien me le dire.

Je perds un peu la vue, mais à soixante et dix ans il faut bien perdre quelque chose. Je ne croiais pas quand je vis le Docteur pour la première fois que j'irais jusqu'à 70.

Made Denis, et tout ce qui est à Ferney vous fait les plus tendres compliments. Made Dupuits augmentera la famille de quelque petit neveu, ou nièce de Corneille, dans quelques mois. Portez vous bien, vivez heureux, et conservez vos bontés pour le plus attaché et le plus tendre de vos serviteurs.

V.