1763-11-16, de Voltaire [François Marie Arouet] à Étienne Noël Damilaville.

Cette petite plaisanterie est trop peu de chose, et a été faitte trop à la hâte.
Une bonne âme prépare un ouvrage plus étendu, plus salé et plus utile; on doit servir la bonne cause et la patrie tant qu'on respire. Je m'unis dans ces sentiments à mon cher frère et à tous les frères.

Il n'est pas mal que l'ennuiant et ignorant méchant homme, auteur d'un mauvais livre, reçoive la Lettre cy jointe en attendant mieux. Il verra du moins, qu'il n'a pas à faire à des ingrats. Mandez moi, je vous prie mon cher frère, si vous avez reçu plusieurs paquets. Il y en a deux qui doivent vous être arrivés par Lyon; en faittes vous quelque usage?

Embrassez nos frères et

Ecr. L'inf.