1763-03-02, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jean François Marmontel.

Mr Radonvilliers, soit.
Mais il faut absolument, mon cher frère, que vous ayez la place suivante, et que frère Diderot soit ensuitte des nôtres. Vôtre poëtique sera une nouvelle clef qui vous ouvrira toutes les portes. J'ai toujours été fâché qu'un vil coquin comme Fréron, vous ait fait abandonner la poësie. N'oubliez pas de peindre, je vous prie, ces misérables Zoïles qui se mêlent de juger de ce qu'ils n'entendent point.

L'avanture de Mr Carpot, et des Lettres patentes est délicieuse et vaut encor mieux, s'il est possible, que le sermon prêché à Pompignan. Made Denis en a bien ri, toute malade qu'elle est depuis un mois.

Tout ce qui est à Ferney vous embrasse de tout son cœur.

Est-il vrai que La Poplinière a eu l'avantage de mourir cocu?