1763-01-07, de Voltaire [François Marie Arouet] à Joseph Marie Balleydier.

Je tâcherai de faire ce que vous me demandez, mais il faudra probablement attendre un peu de temps.
Je me ferai un vrai plaisir de vous obliger; mais en attendant, il faut que vous m'obligiez.

Vuaillet ne m'a point rendu les provisions de Tournay; je ne sçais s'il était procureur fiscal de cette terre, ou s'il y avait quelque autre emploi; en un mot, il faut que je sois bien sûr qu'il ne me demande rien, que je ne lui dois rien, sinon, je le ferai incessamment assigner pour le païement des mille écus qu'il me doit; il n'en a pas bien usé avec moi, et je ne veux pas qu'on me manque.

Pouriez vous me faire l'amitié de demander au grenier à sel combien on a fourni de sel pour le châtau de Ferney cette année passée 1762? On m'en compte si prodigieusement que je ne puis croire que j'en aye consommé cette quantité. Je ne demande cette information qu'en cas qu'elle soit dans la règle, et qu'on tienne registre des délivrances.