1762-09-25, de Voltaire [François Marie Arouet] à Ami Camp.

Je suis un peu Malade, Monsieur, je ne peux avoir L'honneur de vous écrire de ma main.
Je vous prie de ne point payer Le sr De Franc dont je n'ai pas reçu le dernier envoy, quoi qu'il y ait près d'un mois qu'il dise me l'avoir expédié.

Je me flatte que vous avez reçu les deux mille deux cent Livres de Mr de La Leu. Ce ne sera pas la peine doresnavant que je vous fatigue de billets pour les payements du mois. Il sera mieux que Mr De La Leu paye tous les premiers du mois à vôtre ordre, sans avoir besoin de nouveaux mandats.

Je vous suis bien obligé des nouvelles que vous m'avez données de mr De Richelieu; il se réjouit sans doute à Lyon, car il ne m'a point encor fait avertir du jour qu'il doit venir à Ferney. Portez vous mieux que moi, vous n'aurez pas de peine à y parvenir. J'ai L'honneur d'être de tout mon cœur, Monsieur, votre très humble et très obéïssant serviteur.

Voltaire