1761-07-11, de Voltaire [François Marie Arouet] à Nicolas Claude Thieriot.

A qui en a donc Protagoras? Je l'avais prié de m'écrire, et il n'en fait rien. Les philosophes sont bien tièdes. Allez chez lui, je vous prie, et faites lui honte; dites lui vergogne.

Envoyez moi, mon cher ami, sur le champ la Poétique d'Aristote par la poste, avec contre-seing. J'en ai besoin pour Pierre. J'ai déjà commenté toute la tragédie d'Horace, la Vie de Corneille, par Fontenelle; j'ai commencé le Cid, Médée, et Cinna. J'aurai fait avant que le caractère, le papier et les souscriptions soient venues. Je ne perds point de temps, à cause du biov akza.

Il faudra annoncer le Droit du Seigneur, ou l'Ecueil du Sage, in tempore opportuno. Per dio, écrivez moi donc. Vous êtes plus négligent que Protagoras.