1759-12-31, de Voltaire [François Marie Arouet] à François Tronchin.

Mon cher amy j'ay été à quartre portes de quatre sindics, premiers sindics.
J'ay été chez le résident. Je n'ay pu venir vous remercier de touttes vos bontez par ce qu'on allait fermer les portes. Vous vous arrangerez donc pour venir dîner avec mr Tronchin Boissier, deux sindics, voyez qui fera le quatrième dans le carosse. Le docteur veut il en être? J'ay été aussi chez madame de Mui, je ne l'ay pas trouvée. Je crois qu'il ne serait pas mal que la brillante jeunesse vint l'après dînée. Elle souperait, et coucherait où elle pourait, chez les voisins.

N'oubliez pas de dire combien nous sommes sensibles à la truitte. Donnez moy d'ailleurs vos ordres.

V.