1759-06-29, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jacob Vernes.

Mon cher confrère en poésie, la tragédie n'est pas finie.
Pierre le grand, mes foins et mes charues retardent un peu cette besogne.

Il y a Longtemps que Mrs les jouailliers qui m'ont fait parvenir du vin muscat doivent être remboursez. Ce n'est pas assez de faire des tragédies il faut payer ses dettes.

On me mande qu'on a enfin brûlé trois jésuittes à Lisbonne. Ce sont là des nouvelles bien consolantes. Mais c'est un janséniste qui les mande.