6 de juillet [1757]
Voici encore ce que mon prêtre de Lausanne m'envoie.
Un laïque de Paris qui écrirait ainsi, risquerait le fagot; mais si, par apostille, on certifie que les articles sont du premier prêtre de Lausanne, qui prêche trois fois par semaine, je crois que les articles pourront passer pour la rareté. Je vous les envoie écrits de sa main, je n'y change rien: je ne mets pas la main à l'encensoir.
Je vous conseille, mon illustre ami, de faire transporter, sur le trésor royal de Paris, votre pension de Berlin. Si les choses continuent du même train, je compte faire une pension au roi de Prusse; mais il me semble qu'on chante trop tôt victoire.