à Prangin 18 [February 1755]

J'ay de nouvelles grâces à vous rendre monsieur de vouloir bien me procurer un jardinier convenable.
Si vous pouviez en attendant me faire envoyer les harnois qui sont à s^t Jean, je vous serais encor obligé. J'enverrai mes guenilles par le battau le plus tôt que je pourai, mais j'ay auparavant bien des arrangements à prendre et surtout ma santé à raffermir.

M^r Turkeim me mande que je n'ay qu'à luy envoyer au commencement de mars mes deux quittances du quartier d'octobre et du quartier de janvier. Cela composera une somme d'environ 14000^lt de France. Je compte qu'il poura s'arranger avec vous pour tous les payemens. Cela faciliterait à vous et à moy la consommation du payement de s^t Jean. Sa lettre est du io février. Peutêtre n'avait il pas encor reçu la vôtre. Madame Denis et moy nous vous renouvellons les assurances de notre très sincère attachement. Les cérémonies deviennent inutiles entre amis.

V.