Strasbourg ce 23 Novb. 1754

Monsieur,

Je me raporte à ma lettre du 19 courant.
M. de Voltaire dispose à Lyon de son quartier écheu au premier octobre & me mande que c'est à vous, de paier le change vu que l'on lui avoit promis de lui faire toucher sa rente franche où il se trouveroit: la rente du quartier d'auparavant se trouve dans le mesme cas. Cette remise du fond coûte un pour cent. J'attend vostre réponse pour me conduire en conséquence dans les comptes que j'ay avec M^r de Voltaire & vous prie de m'aprendre, si vous contez de pouvoir me remettre entre cy et le 9 décembre un àboncompte, ou non, afin de me régler dans mes opérations. Ce qu'attendant je continue d'estre avec un parfait attachement

Monsieur

Vostre très humble & très obéissant serviteur

Jean de Turckheim