1752-06-30, de Voltaire [François Marie Arouet] à Jean Baptiste de Boyer, marquis d'Argens.

Frère Paul, je vous attendais, je comptais souper avec vous aujourd'hui, et nous nous fîmes hier une fête de vous promettre au révérend père abbé.
Frère, savez vous bien que je viens de me coucher? Mais, puisque mon frère est toujours visité de dieu et affligé en son corps terrestre, je vais me lever et mon âme va tâcher de consoler la sienne. J'offre pour vous mes ferventes prières, et je vous donne le baiser de paix. Dans un quart d'heure je passerai de ma cellule dans votre ermitage.

frère Voltaire