1751-08-05, de Voltaire [François Marie Arouet] à Frederick II, king of Prussia.

Sire,

Je demande pardon à votre majesté de mes importunitez, mais il s'agit d'affaires graves.
Il me manque deux vers'dans la Henriade, et ces deux vers se trouveront probablement dans l'édition corrigée à la main, qui est chez votre majesté ou dans l'édition de Paris. Je vous présente ma très humble requête en vous suppliant de m'envoyer pour un moment les deux premiers volumes de ces deux éditions.

Si vous pouviez m'envoyer un peu de votre génie par votre coureur!

Vous avez répandu tant de bien sur ma vie!
Achevez ma félicité,
Eh de grâce un peu de génie!
Mais les dieux donnent tout, hors leur divinité.