1749-03-26, de Voltaire [François Marie Arouet] à Pierre Claude Nivelle de La Chaussée.

Je suis bien fâché que M. de la Chaussée n'ait pas entendu le discours de Roselli; sa modestie en auroit soufert, mais il n'auroit pas pu en savoir mauvais gré à l'acteur qui n'étoit que l'organe du public, et d'un amy de M. de la Chaussée.
Je ne sçai si je ne luy avois point écrit, que cet amy étoit bien fâché qu'on ne pût attribuer ce discours, à l'homme aimable et respectable qu'on avoit soupçonné d'avoir prétê les grâces de son esprit à Rosely, à la clôture du téâtre. Je prie instamment M. de la Chaussée de vouloir bien me renvoyer ce billet, par ce qu'on veut me faire une infâme tracasserie, d'une marque de respect et d'attachement que je donnois à un homme qui le mérite.

Je seray très obligé à M. de la Chaussée.

V.