1745-05-30, de Voltaire [François Marie Arouet] à Pierre Robert Le Cornier de Cideville.

Vos vers sont charmants mon très cher amy.
C'est à eux et non aux miens, que je devray cette belle fumée après la quelle on court. Permettez moy donc la vanité de les faire imprimer. Les encouragemens que vous me donnez me font plus de plaisir que vos beaux vers n'humilient les miens. Bon jour, la tête me tourne; je ne sçais comment faire avec les dames qui veulent que je loue leurs cousins et leurs greluchons. On me traitte comme un ministre, je fais des mécontens. Je vous embrasse tendrement.

V.