à Paris ce 14 Xbre [1743]
Daignez monseigneur agréer encor cette petite marque cy jointe de mon zèle, et de mon attachement.
C'est le denier de la veuve. Vous verrez que l'offrande auroit été plus considérable, si j'avois eu le grimoire que vous m'avez promis. Je me doute bien que quelque mauvais vent a souflé, mais il n'y a point de vent qui puisse nuire au véritable dévouement que vous m'avez inspiré. Je prends la liberté de vous adresser ces papiers parce qu'ils contiennent des nouvelles fort bonnes, fraîches ou vieilles. Je feray en sorte doresnavant que l'on communique tout à ceux qui doivent naturellement vous rendre compte. Je n'ay d'autre objet sinon votre service et je vous suplie d'être bien persuadé que je ne suis point ce que les anglois apellent busy body, les romains ardelio, et les français par périfrase, homme qui se fait de fête. Ma fête est que vos affaires prospèrent monseigneur, comptez que personne ne fait des vœux plus sincères pour vos succez. Permettez qu'ils servent pour le premier jour de l'an tout sincères qu'ils sont. Je vous suplie monseigneur de me renvoyer mes chifons, et de recevoir avec votre bonté ordinaire les respects et le tendre attachement de V…
faux b. st Honoré près de l'hôtel Charost