1741-04-16, de Frederick II, king of Prussia à Voltaire [François Marie Arouet].
Je conois les douceurs d'un studieux repos.
Disiple d'Epicure, amans de la Molesse
Entre ses brads plain de faiblesse
J'aurois pu someillér sous L'ombre des pavos.
Mais un Rayon de gloire animant ma jeunesse
Me fit voir d'un Coup d'Oeuil les faits de cent Héros
Et plain de cette Noble Ivresse
Je Voulus surpassér leurs plus fameux Traveaux.
Ce n'est point le plaisir, mais le devoir me guide.
Délivrér L'Univers de Monstres plus afreux
Que ceux terasséz par Alccide
C'est L'objet salutaire auquel tendent mes Vœux.
Soutenir de mon brad les droits de ma patrie
Et réprimér L'Orgeuil des plus fiers des humains
Tout fols de la Vierge Marie
Ce n'est point un ouvrage indigne de mes mains.
Le bonheur cher ami, cet être imaginere,
Ce fanthome éclatant qui fuit devans nos pas,
Habite aussipeu cette Sphère
Qu'il établit son règne au sein de mes étas.
C'est le repos du Coeur qui fait son Domicile,
Un esprit agisant entrainant dans son cours
Le compte de l'emplois utile
Des plus légers instants qui Composent nos jours.
Aux berceaux de Reinsberg, aux champs de Silesie
Méprisant du bonheur le Caprisse fatal,
Ami de la philosophie
Tu me verras toujours ausi ferme qu'égal.

On dit Les Autrichiens battus, et je crois que c'est Vrai, Vous Voyez que La Lirre d'Horace à son tour après La masue d'Alcide, faire son devoir, être accesible aux plaisir, feraillér avec les enemis, et Conserver L'humanité, estre apsent et ne point oublyér ses amis, tout cela sont des Choses qui Vont fort bien de pere pourvû qu'on sache asignér des bornes à chaqunes d'elles.

Doutéz de toute les autres, mais ne soyéz pas pironien sur L'estime que j'ai pour Vous et croyéz que je Vous aime, adieu.

Federic