1733-12-10, de Voltaire [François Marie Arouet] à François Augustin Paradis de Moncrif.

Je vous envoyai, mon cher ami, la petite carte, il y a quelques jours, pour vous signifier combien je prends part à tout ce qui vous arrive d'agréable.
Vous savez combien je vous ai aimé depuis que j'ai connu chez made de Fontaine Martel les grâces de votre esprit, et la sûreté de votre commerce. Il y a six semaines que ma mauvaise santé me fait garder le lit. Seriez vous assez aimable pour venir diner ou souper chez ce pauvre malade? Je serai enchanté de voir le discours que vous devez prononcer. Personne ne s'intéresse plus que moi à votre gloire. Quelque jour et à quelque moment que vous veniez vous me ferez oublier tous mes maux.

Volt.