1733-07-31, de Voltaire [François Marie Arouet] à François Augustin Paradis de Moncrif.

L'auteur de l'empire de l'amour viendra-t-il demain dîner vers les deux heures dans l'empire des hypocondres, chez son ami malade qui gît vis à vis de St Gervais, rue du Longpont?
A-t-il eu la bonté d'en dire deux mots à sa grosse gaguie de femme le chevalier de Brassac? S'il trouve aussi ce vaurien de la Clède, veut il bien l'amener, ou mander s'il n'y a rien à espérer et si le malade dînera sans eux?

A-t-il eu la bonté de pressentir s. a. s. sur Adelaide? Je veux faire un effort de poitrine pour votre prince. Adieu, je vous aime de tout mon cœur, et cela sans effort.

V.