1777-02-08, de Voltaire [François Marie Arouet] à Pierre François Alexandre Lefèvre.

Votre pièce me paraît, monsieur, aussi intéressante que bien conduite: je vous en remercie.
J'avais eu envie autrefois de traiter le même sujet que vous; je l'avais même ébauché: mais mon âge et mes maladies ne me donnent pas l'espérance de pouvoir le finir. Vous marchez d'un pas plus ferme que moi dans une carrière que je ne puis plus parcourir. J'ai du moins la consolation de me voir remplacé dans ma vieillesse par des jeunes gens qui me surpasseront. Vous êtes de ce nombre, et vous vous élevez à mesure que je baisse.

J'ai l'honneur d'être, etc.