1776-10-12, de Conseil de régence de Montbéliard à Voltaire [François Marie Arouet].

Monsieur,

Nous sentons toute la justice de votre demande pour le paiement des trente mille livres, à compte du principal de soixante et dix mille livres qui vous est dû.
Nous sommes encore pénétrés de la bonté que vous avés eue de nous accorder jusques à présent les termes dont nous avons joui, et nous vous ferions passer avec empressement cet à compte au quinze du mois de Décembre prochain ensuitte de l'ordre, que nous en avons reçu récemment de son A. se si la situation où se trouve actuellement la caisse de ce Pais, nous pouvoit en fournir les moiens.

Nous osons espérer, Monsieur, que vous voudrés bien nous accorder encore un nouveau délai pour ce paiement. Vous pouvés être assuré de notre exactitude à vous faire toucher les interrêts à leur échéance, et un à compte sur le principal à un autre terme que nous vous prions instament de reculer d'une année.

Nous somes.

[illegible] Rossel