1773-07-13, de Voltaire [François Marie Arouet] à Louis Gaspard Fabry.

Monsieur,

Vous êtes le conciliateur du païs, vous en êtes le père.
Les Bramerels vous ont grande obligation, car ils sont bien pauvres. Il faut espérer que les femmes deviendront plus sages; que le sr Rendu s’instruira des loix, et qu’il ira moins au cabaret. Si je pouvais sortir je viendrais vous remercier, vous embrasser, mais dans le triste état où je suis je ne puis que féliciter le païs de Gex de vous avoir pour son protecteur.

J’ai l’honneur d’être avec l’attachement le plus inviolable, et une reconnaissance respectueuse

Monsieur

Vôtre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire