à Ferney 9e 9bre 1771
Voudriez vous bien, Monsieur, me faire l’amitié de m’envoier les noms de ceux qui ont pris chez vous de l’or d’Espagne dont j’ai pu répondre.
Il est bien vrai que nous sommes convenus tout deux que vous ne donneriez de l’or à nos comptoirs que sur mes billets, mais je crains que quelqu’un n’ait abusé de vôtre bonté. Il est nécessaire pour mettre de l’ordre dans mes affaires que j’aie un petit état de l’or que vous avez bien voulu leur confier. Je vous prie aussi de spécifier le tems auquel ils doivent vous paier.
J’ai l’honneur d’être bien véritablement, Monsieur, vôtre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire