20e fév: 1771
Le pauvre malade dira en deux mots à Monsieur Baron, que s’il a eu le diable au corps il prétendait bien aussi le faire entrer dans celui d’Atrée.
Il le suposait à la fin agité des furies. Il croit qu’il n’y a pas d’autre moien de se tirer de là. Il est fort aisé de substituer quelques vers à ceux qui finissent la piece; mais je pense qu’il ne faut jamais rien étriquer; c’est un des plus horribles défauts de ce siècle, à mon gré. Je prétends qu’on doit finir par ce qu’on appelle des fureurs; c’est un châtiment des dieux, et Atrée mérite assurément punition.
Pour madame la mère je crois qu’il serait très ridicule de la faire tuer. On ne doit multiplier ni les morts, ni les êtres sans nécessité. Il n’est pas trop aisé de donner aux deux Atrées le tems de saigner l’enfant. Cependant la nourice peut dire qu’elle a été poursuivie par les soldats, et qu’elle a été obligée de prendre son plus long. Le malade aura soin de tout celà s’il peut recouvrer un peu de santé. Il est aveugle, il a la goute, il n’en peut plus. Il demande à Monsieur Baron et aux anges, le plus profond secret. On travaillera, vous dis-je. Il est juste de dessiller les yeux d’un certain public sur le compte d’un certain Vandale.
Ne s’amuse t’on pas à Paris tout comme si de rien n’était? n’est-ce pas là le génie Welche? Monsieur Baron est prié de nous le mander, celà est important.
Vraiment oui, attendez vous que made Denis écrive!