1770-12-25, de Voltaire [François Marie Arouet] à Gabriel Cramer.

Je prie instamment Monsieur Cramer de ne donner aucun exemplaire de la petite demi feuille intitulée Epitre au Roi de la Chine.
Je le crois actuellement revenu dans sa triste patrie où il est si difficile d'avoir des audireurs, du repos, de la concorde et du plaisir.

Aureste il n'y a pas plus de lecteurs à Paris que d'auditeurs à Genêve; tout livre est actuellement de contrebande; et tandis que le Roi de Dannemarck donne à la presse une liberté entière elle est entièrement esclave à Paris. Chaque païs chaque guise.