à Geneve le 16 Janv. 1768
J'ai reçu par la poste, monsieur, le paquet que j'ai l'honneur de vous envoyer.
Il étoit contresigné et comme j'en attens un de ce volume j'ai enlevé en même tems les deux enveloppes. Je vous en fais mes excuses.
On dit que tout se calme ici. Il en est bien temps. J'ai la plus grande impatience de vous voir mais les chemins sont encore impraticables. Aucune nouvelle de Paris ni de Versailles sinon qu'on commence à croire que les finances se rétabliront tandis que celles d'Angleterre se dérangent. Il vient de paroitre un ouvrage assez court et fort bien fait sur ces dernières. Si vous vouliez le parcourir, je pourrois vous l'envoyer. Il m'a appris beaucoup de choses que j'étois souvent fâché de ne pas entendre.
Puisse la neige de vos montagnes faire bientôt place à la verdure, et puissaije bientôt me promener avec vous sur votre belle terrasse!